Nous sommes le 4 septembre et l’ornithologue de la LPO en charge de l’étude décide de se rendre sur place pour s’assurer que le jeune a quitté son nid. Lorsqu’elle s’en approche, sous le couvert forestier, surprise ! Un Circaète est toujours sur les lieux ! … mais au sol.
Un oiseau de cette envergure ne peut pas voler en sous-bois. Et ce n’est ni son lieu de repos, ni son milieu de chasse. Elle tente alors de s’approcher et l’oiseau s’enfuit en marchant et peine à voler. En constatant la détresse de l’oiseau, elle décide d’appeler des renforts. Ils parviendront sans trop de difficulté à capturer le Circaète. Un rapide examen ne permet pas de détecter la cause de sa détresse. Seule une gale est visible autour de son bec, mais cela ne semble pas être la source de son affaiblissement.
Le Circaète est donc immédiatement transporté au Centre Athénas, centre de soins pour la faune sauvage situé à proximité de Lons-le-Saunier. L’examen du soigneur révèle un amaigrissement dû à une carence de nourriture, et sa faible musculature ne lui permet pas de voler, encore moins de partir pour un long voyage migratoire vers l’Afrique. De plus, l’oiseau présente un traumatisme thoracique avec hémorragie thoracique, certainement causé par la chute de son nid.
Malgré son rétablissement, l’oiseau n’a pu être relâché avant l’hiver ; il passe donc en ce moment la saison froide au centre de soin. Nous espérons pouvoir le relâcher dès l’arrivée du printemps prochain sur notre territoire. Cela lui permettra d’apprendre à chasser et de se muscler avant de repartir en même temps que les oiseaux de son espèce à l’automne prochain. Il effectuera alors sa première migration. Il reviendra ensuite lorsqu’il sera en âge de se reproduire (3 à 5 ans).
Nous ne manquerons pas de vous raconter sa remise en liberté ...